Le lundi 7 juin était la date d’investiture d’Assimi Goita comme président de la transition et la nomination de Choguel Kokalla Maiga comme premier ministre. Il faut dire que c’est un gouvernement auquel les maliens attendent beaucoup pour poser les bases de la refondation.

Choguel a déjà ses ministres qu’il a rencontrés et leur a parlé de la mission qui les attend dans la transition. Il faut dire qu’à peine nommé, des voix s’élèvent contre Choguel suite aux choix des ministres qui seraient en majorité des « gens » des militaires. Oui, les militaires sont là, ils ont pris gout au pouvoir. Il faut dire que les défis sont très énormes dans le pays. Face à ces défis, on peut se poser des questions sur la réussite de cette transition dont Choguel est un élément clé. Ce qui est important et nécessaire est le travail pour le bonheur des maliens de tout bord.

Choguel et son équipe devront faire face aux différentes vagues de contestation dans le pays, on peut citer ici la grève de l’UNTM qui est en attente, elle pourrait se réveiller bientôt. Le dynamisme et la capacité de négocier de l’équipe Choguel pourront permettre de réussir un pari risqué, car il faut le dire, l’administration malienne constitue un réel problème pour le développement du pays. La corruption, le népotisme, le laisser-aller, le clientélisme politique, la paresse, etc. sont les plaies de l’administration malienne. Disons-le, Il y a trop d’injustice et de laxisme au Mali.

Le mot « refondation » avait été chanté partout, il est encore parmi les mots de l’actuel premier ministre. Les militaires qui sont à l’origine du coup qui sont dans le gouvernement et dont le chef  est le président de la transition du Mali doivent laisser la main libre à Choguel pour mener à bon port le bateau malien. Il y a lieu de réduire l’influence militaire sur la gestion du pouvoir.

Quant aux politiciens, il y a lieu de leur faire changer la façon de faire, qu’ils sachent que la politique n’est pas un « AGR » mais c’est une question d’idéologie. Sinon, les politiciens maliens sont à la base de beaucoup de maux que nous vivons dans ce pays. Cette équipe de Choguel doit être très vigilante dans la gestion de la chose publique et aussi dans les rapports avec les partenaires internationaux. Telle que la France qui tente de peser sur la gestion de la transition. Elles doivent comprendre que les maliens n’apprécient plus les puissances étrangères venues pour occuper notre pays afin de piller les ressources. Face à tout cela, il y a des risques contre producteurs qu’ils doivent éviter de prendre.

Tout d’abord, le premier risque est l’application de l’accord contre l’avis des maliens en complicité avec la France qui refuse le dialogue avec les groupes terroristes. Ismael Wagué a un fétiche dans sa main. Cet accord est une distraction des maliens, nous pouvons nous parler sans ces accords,  puisque les intermédiaires sont là et qui en profitent, la paix sera difficile à avoir. Les maliens ne veulent pas de cet accord, il faut qu’ils comprennent cela.

La justice malienne doit être au cœur de l’indépendance du pays. L’on s’attendait à la lutte contre la corruption, le népotisme, la délinquance financière. Le dossier sur les équipements militaires était resté lettre morte. Comme l’a dit Choguel, le gouvernement mettra les moyens pour que la justice soit ce qu’elle doit être.

Soutenir les actions de la France sans aucun calcul : il faut que le président de la transition comprenne et accepte d’avoir le courage face à la France. Elle est en position de faiblesse, il faut savoir exploiter cette faiblesse. Un pays comme la France qui détruit les pays pour avoir des richesses est faible à cause du manque de ressources. Les autorités de la transition n’auront jamais de résultats satisfaisants en suivant la France. Depuis 2013, les français et les nations unis sont au Mali mais la situation s’est empirée. Il leur revient de penser en « géopolitologue » pour comprendre les enjeux du complot international contre le Mali et de détecter les distractions contre les maliens. 

La nomination des personnes à des postes dont elles n’ont pas la maitrise : les pratiques ibékistes continuent de nos jours. Plusieurs postes de responsabilité sont confiés à des gens qui ne sont que des responsables de « nom ». Cette nouvelle équipe doit se donner comme mission l’assainissement des services étatiques  

Les autorités de la transition auront l’estime des maliens s’ils s’adonnent à la refondation du pays au lieu de se laisser distraire par des partenaires avec deux visages et des politiciens maliens. La mort des militaires maliens continuent, il faut penser à cela.

L’équipe de Choguel gagnera le pari si elle s’adonne aux vrais problèmes du pays. Il revient au président de la transition de faire un bon suivi des actions gouvernementales. La cherté de la vie, l’ouverture des enquêtes sur des dossiers de corruption, la sécurité des biens et des personnes sont des sujets à considérer dans la refondation du Mali. Beaucoup de maliens espèrent que cette fois-ci les choses vont bouger.

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