Confier son enfant à une personne ou une structure tierce pour son éducation, c’est veiller et aider à ce que l’enfant soit éduqué. Avec la crise scolaire que nous vivons, les parents d’élèves  semblent observer le statu quo. Même s’ils s’impliquent à fond, les résultats de leur implication d’une façon générale montrent le contraire : l’école malienne ne va pas.

Au-delà de l’association des parents d’élèves qui fait son mieux, la société civile malienne n’est pas à la hauteur pour résoudre beaucoup de maux sociaux y compris ceux de l’école.

Sur le plan social et individuel, il y a beaucoup de facteurs qui constituent des défis  majeurs (pauvreté, analphabétisme, etc.) pour l’implication des parents à la maison et à l’école. Malgré tous les problèmes sociaux, la société n’a aucun droit de délaisser les enfants.

La loi d’orientation du 28 décembre 1999 sur l’éducation malienne stipule en son:                                   

Article 27 : les parents d’élèves sont membres de la communauté éducative. Ils participent à la gestion et à l’animation des établissements. Ils siègent aux différentes instances délibérantes des institutions éducatives dans des conditions fixées par la réglementation scolaire.

Article 28 : les parents ont droit à la formation en vue de leur participation active à la vie de l’école.

Article 19 : les obligations des apprenants consistent à accomplir les tâches inhérentes à leur éducation et à leur formation. Ces obligations incluent la ponctualité, l’assiduité, le respect du maitre, celui des règles de fonctionnement et de vie collective des établissements.

On comprend à travers ces articles que les parents ont un rôle prépondérant dans la réussite scolaire de leurs enfants.

L’absence de l’implication de beaucoup de parents s’explique par le fait qu’ils ne savent pas comment s’impliquer. D’autres peuvent s’impliquer si le personnel de l’école manifeste l’intérêt de leur implication. Dans une localité analphabète, il revient aux enseignants de se munir de stratégies d’implication et de motivation des parents. Ils doivent maintenir le contact permanent avec les parents. De temps à autre, l’administration scolaire peut organiser des séances de formation ou des ateliers à l’intention des parents.

A la maison, les parents sont les premiers enseignants des enfants. Dans la prise des décisions scolaires, les parents doivent prendre part. En Belgique, vous avez par exemple un parent qu’on appelle le délégué de classe. Son rôle est d’intervenir entre les élèves et leurs parents et entre l’administration et les parents. Les associations telles que les APE et les CGS sont des opportunités qui doivent permettre l’implication des parents. Les parents ont le devoir de contrôler tout ce qui concerne la vie de l’enfant conformément à son âge. Les parents peuvent suivre les activités de lecture des enfants, leur devoir à domicile, le contrôle des programmes de télé, les effets scolaires etc.

 Les parents sont les premiers enseignants des élèves. Ils doivent être à la ligne de front. Une étroite collaboration avec les enseignants et l’administration scolaire leur est demandée. Ils doivent avant tout maintenir la communication avec les enseignants, se renseigner sur la progression des enfants, s’échanger mutuellement les informations. Ils ne doivent pas négliger la santé des enfants. Dans certaines zones rurales, les parents pensent que les activités champêtres sont la raison de leur manque d’implication, tout compte fait il faut avoir un minimum de temps pour suivre les enfants. On met son enfant à l’école pour que demain soit meilleur qu’aujourd’hui et que l’enfant arrive à se prendre en charge et non le contraire. Ils sont nombreux ces diplômés qui vivent encore sous le toit de leurs parents.

Les parents instruits peuvent suivre ce que les enfants font à l’école en regardant les cahiers des enfants. Le suivi, c’est aussi chercher à savoir dans quel domaine l’enfant peut exceller au niveau supérieure afin d’éviter des problèmes lors de la recherche d’emploi. Il faut également donner le temps aux enfants de réviser aux approches des différentes évaluations. Il ne faut pas abandonner les filles qui sont victimes de grossesse dans leur scolarité. Le plus souvent la scolarité des filles s’arrête pour raison de grossesse, et quant à l’auteur, il mène sa vie tranquillement, nous devons revoir cela. Chers parents, plus nous sommes impliqués, plus les enfants ont la chance de réussir.

Yacouba Dao

Partagez sur :

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *